Sophocle ou la catharsis

Publié le par Aru/ki

Nous allons (rapidement car il se fait tard) présenter le théâtre de Sophocle, auteur grec du V siècle avant JC (*non, pas Jules César, ça c’est dans Astérix, sur le blog sérieux qu’est celui-là (et vive les phrases françaises) on parle de Jésus Christ !! *). Pour Sophocle, le théâtre grec (le lieu) devient un Temple où s’exerce la catharsis (évacuation des mauvaises passions par identification aux personnages afin d’éviter leur expression malvenue dans la vie de la cité). Ces œuvres n’ont donc pas franchement un but divertissant (*imaginez l’Inquisition faisant des paraboles obscurantistes… ça va pas amuser grand monde*).

Son théâtre est cependant plus complexe
(*mot inadaptable à l’Inquisition, dont le but, assez simple en soit, est de faire en sorte que personne ne pense (sauf éventuellement à la gloire de Dieu, et encore) et de brûler les récidivistes (ce qui en plus divertit le bon peuple craintif)*) que celui d’Eschyle car il met en jeu la liberté des personnages, figures emblématiques qui hésitent devant leur devoir. Il développe également la psychologie des personnages.

Le théâtre montre en fait l’homme, jouet du destin
(*c’est ce qu’on nommera plus tard l’ironie tragique*), ses erreurs et (inévitablement) sa punition. On retrouve l’opposition entre le chœur (cité) et le protagoniste (héros au sang noble qui croit pouvoir décider pour lui-même *pauvre garçon (voire fille !!! Elles aussi ont le droit de se rebeller contre leur condition pour mieux se faire écraser derrière… ca donne un bon exemple aux « citoyennes » (si on peut les appeler comme ça… Le citoyen étant définit par ses droits, le terme mère/femme/fille de citoyen me semble plus approprié) illusionnées)*

Ses pièces les plus célèbres sont donc (logiquement) Antigone, *où la princesse désobéit à son oncle le roi et va enterrer son frère « parjure » tué par son autre frère « héros de la cité » lui-même assassiné par ce premier frère* (ils se sont entretués, pour faire simple) *ce qui lui faut d’être enterrée vivante pour avoir désobéi à la loi de la cité (en suivant la loi des dieux, qu’elle considère comme supérieure), entrainant la mort de son amant (fils du roi) et le suicide de la reine qui a perdu son fils et sa future bru (c’est effectivement une époque où une belle-mère pouvait aimer sa bru (aussi nommée belle-fille dans le langage profane)). Le roi Créon se retrouve donc tout seul et bien embêté, même s’il a respecté la loi de la cité).* et Œdipe Roi, qui reprend le mythe d’Œdipe (si quelqu’un ne le connait pas, dites le moi, je me ferais un plaisir de le préciser (*dans la magnifique section mythologie toujours pas créée*), mais il est tard et je fais une crise de fainéantise) et montre qu’il est fondamentalement  impossible d’échapper à la destinée, et que c’est d’ailleurs pire quand on essaye…

[Spéciale dédicace aux 1°A de la section britannique du LI : ça ne vous rappelle rien, cet état d’esprit ?… >.<] …

Publié dans Théâtre

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